Charte, Statuts et Rapport d’activité

LA MPP, UN BREF HISTORIQUE

Si la vie de la MPP ne fut, et n’est toujours pas un long fleuve tranquille, par sa Charte, ses actions, ses débats, ses cafouillages aussi, notre association a marqué le paysage militant angoumoisin et charentais. A 35 ans la MPP est un réseau respectueux de la diversité de ses adhérents associatifs, soutenant et accompagnant les luttes qu’elles mènent, coordonnant des projets partagés tout au long de l’année.

De notre naissance en 84 à 89

La MPP est née dans un contexte local marqué par une forte volonté municipale de soutien au monde associatif. La MPP était alors formée d’une vingtaine d’associations, dont une dizaine représentait les communautés étrangères, trois ou quatre était des associations de solidarité avec le Tiers-Monde, autant étaient des associations de défense des Droits de l’homme, et une avait mis au cœur de son action l’anti-militarisme. C’était un véritable patchwork d’horizons idéologiques : chrétiens, marxistes, socialistes, anarchistes, écologistes mais aussi de nombreux militants sans autre référence que leur soif de solidarité. En 84 ce fut aussi l’émergence du Front National et le début du mouvement beur. Tout cela explique la forte connotation militante et culturelle antiraciste de cette première période marquée par de nombreuses manifestations culturelles et interculturelles. En 1987 la MPP s’installe dans l’immeuble Marengo.

De 89 à 96

Ce fut une période de transition. En 1989 la MPP dérange la nouvelle municipalité de Droite. Une lutte épique pour sa survie, avec un soutien populaire, permet de sauver la MPP en 90. Les années suivantes furent marquées par l’entrée de la MPP dans l’action sociale en direction de populations exilées : Kurdes, français d’Algérie. Ce fut à la fois par conviction profonde et par nécessité d’élargir les bases de financement en y impliquant l’Etat via la DASS, ce à quoi contribua fortement le directeur de l’époque, JP Bidet. Tout cela débouche sur le projet du CADA (Centre d’accueil pour demandeurs d’asile) élaboré en 95 et ouvert fin 96.

De 96 à 2003

Ce furent les années CADA : prise en charge des demandeurs d’asile, des sans-papier… avec une grande difficulté à mener de front une responsabilité de gestion importante et une activité militante débordante. En 2001, la MPP sera à la fois victime de sa vitalité militante et de son manque de vigilance dans la gestion du CADA. Après les fortes manifestations des sans-papiers, l’Etat, même de gauche, a cherché et réussi à criminaliser la MPP sur le terrain de sa fragilité : la gestion du CADA. Mais une fois de plus, dix ans après la première crise, grâce à une poignée de militants, la MPP est sortie victorieuse de son bras de fer avec l’État.

De 2004 à 2007

C’est une nouvelle vie qui commence. Le paysage associatif a bien changé, seules 5 associations fondatrices sont encore là (Germe, Artisanat du Monde, Amnesty, CCFD, Terre des Hommes, ASPAL), les autres ont disparu et d’autres sont arrivées : ATTAC, Art Turlupin, Femmes Solidaires, Lezarts Libres, Gestroco Club, AIDES. Le monde change et la compréhension de son fonctionnement progresse. La MPP garde sa capacité à rassembler en réseau et s’adapte sans rien lâcher sur ses valeurs. Dans le même temps les modes de militantisme changent et la MPP devient plus un outil au service des associations que l’outil d’impulsion de luttes qu’elle fut dans les années précédentes. La MPP participe à la création de la CASI (Coordination Régionale des Associations de Solidarité).

Après 2007…

La MPP retrouve enfin une vitesse de croisière tant sur le plan militant que dans son fonctionnement interne.
Les années sont rythmées par des évènements phares : BD, 8 Mars, Quinzaine du commerce équitable, Musiques Métisses, Semaine de la Solidarité internationale, Réveillon solidaire...tandis que s’esquissent de nouvelles animations : cafés citoyens, soirées à thèmes, ateliers sur le commerce équitable, projet interculturel avec 6 centres sociaux de la ComaGA.
Les partenaires financiers, au travers de l’attribution régulière de subventions, reconnaissent la qualité des projets et de leur montage par des salarié-e-s compétent-e-s. Une faiblesse demeure avec la difficulté à renouveler les responsables bénévoles.

25 ans après sa création la MPP a fait un audit, dans le cadre du dispositif DLA financé par le Comité Régional du Poitou-Charentes, pour redéfinir son projet associatif, pérenniser ses postes, renouveler ses outils de communication.
Vivante mais toujours fragile la MPP continue à marquer le paysage angoumoisin et charentais du sceau de la solidarité, de la lutte contre les discriminations. Elle reste un outil que bien des villes lui envient !

MPP - 20 rue du Sauvage - 16000 Angoulême
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